Comme pour mes lectures de Kropotkine (ici et ), c’est un livre que je voulais lire pour continuer mon éducation militante, sur la techno-critique plutôt que l’anarchisme ici.

De quoi ça parle

La thèse d’Illich est que le capitalisme a dévoyé les techniques pour son intérêt et que nous devons reprendre la main dessus. L’industrie se concentre sur sa survie et la génération des profits et de ce fait s’éloigne de ses utilisateurs et des besoins humains en général. C’est dans cette optique qu’émerge le concept de convivialité qui donne son nom au livre. En reprenant la main sur la technique et les outils qui en découle, nous serions plus à même d’en profiter et d’en avoir la jouissance. L’expression reprendre la main est d’ailleurs utile ici puisque l’idée est que l’humain reprenne l’usage des outils plutôt que d’être utilisés par eux.

Le livre revient sur la vénération du progrès par les techniques.

Dans l’ensemble, je suis étonné de voir a quel point le livre et les exemples choisis sont toujours d’actualité aujourd’hui. Si Illich ne mentionne pas spécialement l’électronique ou l’informatique, les dynamiques qu’il décrit dans l’industrie mais aussi dans le tertiaire et l’agriculture sont toujours d’actualité. Je comprends maintenant mieux pourquoi le terme revient régulièrement dans les discussions et notamment pourquoi Framasoft y fait régulièrement référence.

Le mot de la fin

J’ai mis énormément de temps à lire ce livre mais je suis content de l’avoir fait au final.

A mon sens, c’est un livre que je devrai relire dans quelques temps maintenant que j’ai une idée globale des concepts abordés.