Cyberpunk is not dead (Yannick Rumpala)
Un de ses livres pris un peu sur un coup de tete, un livre sérieux sur la Science-Fiction, pourquoi pas après tout.
Surtout que j’ai lu un peu de cyberpunk a une époque et que le Samouraï Virtuel, pour autant que je le trouve daté aujourd’hui a été très important pour moi a une époque.
Sur ce sujet, Yannick Rumpala a un profil un peu particulier : il est chercheur en sciences politiques. Et le cyberpunk est au coeur de ses publications. Le contrat “ouvrage sérieux sur la SF” est posé d’entrée.
D’un coté, ca se ressent, le propos est très construit, articulier, sourcé et référencé. Mais des fois, ca se ressent trop. On sent que certaines idées sont quelque peu forcées pour rentrer dans une catégorie particulière. Et en général, on sent l’expérience de l’auteur a écrire des articles de recherche.
Mon principal souci porte plus sur le choix des livres cités.
J’évacue tout de suite un élément qui est uniquement personnel : j’ai surtout lu du post-cyberpunk et donc j’ai beaucoup moins d’affect par rapport aux livres cités. Ceux que je connais avaient déjà digéré une partie des concepts et du world-building inhérent au genre. Je n’ai lu Neuromancien qu’il y a 2-3 ans par exemple.
Et c’est sur ce tout dernier point que ca blesse pour moi. La ou le choix des livres me perturbe plus est que l’auteur se limite uniquement aux livres purement cyberpunk (soit), traduits en français (ce qui écrème pas mal la sélection). Une bibliographie est disponible en fin de livre comme référence. Mais, malgré cette liste, Neuromancien revient beaucoup trop souvent. A tel point que ca me trigger plus qu’autre chose. Arrivé aux deux-tiers du livre, je me suis demandé si le livre n’était pas une thèse qui devait a la base être exclusivement centrée sur Neuromancien et qui avait été étendue un peu a la dernière minute et un peu a contrecoeur a l’ensemble du genre (ce qui m’a rappelé mon mémoire de MBA). Sur la fin du livre, j’étais plus en train de réfléchir a comment évaluer le nombre de citation par livre (récupérer une version informatisée, faire une premiere passe naive en compte la référence au titre et/ou aux personnages principaux, faire une passe avec un petit modèle NLP avec reconnaissance d’entité pour tout identifier - voila voila) qu’aux mots sur la page.
Le mot de la fin
Si vous voulez vous plonger dans une analyse poussé du cyberpunk et de ses implications, ET que vous êtes a fond dans Neuromancien, foncez. Sinon, voyez si les points cités plus haut ne vous dérangeront pas.
Par contre, je me dois de mentionner la réalisation graphique du livre par Cedric Bucaille, autant la couverture que la composition intérieure, qui sont juste géniales.