Lettre aux ingénieurs qui doutent (Olivier Lefebvre)
Il y a des livres dont tu lis une revue en passant et qui tu achètes immédiatement. Ce livre en fait partie.
Il couvre exactement un sujet qui me tracasse depuis 10 ans et encore plus depuis que je suis au Japon. L’impression de perdre mon temps, d’avoir fait des études avec un but en tete et se rendre compte que le marché du travail n’a strictement rien a voir avec ca et/ou que les valeurs du poste/entreprise/secteur ne sont pas alignées avec les siennes.
Présenté comme ca, il est difficile de ne pas faire le lien avec Bullshit Job de David Graeber et c’est vrai que si le sujet en est proches, il y a plusieurs differences.
Tout d’abord, chronologiquement, ce livre est plus un héritier de celui de Graeber, étant sorti 8 ans plus tard.
Par ailleurs, le point fort de Graeber est la classification des differents bullshit jobs qu’il fait et l’aspect recueil de nombreux témoignages sur le sujet. Olivier Lefebvre part d’un point de vue beaucoup plus personnel, ayant lui-meme fait la transition d’ingénieur a philosophe apres plusieurs années dans l’industrie et le conseil. La structuration du livre suit ce parcourt, de son expérience personnelle au role d’ingénieurs dans la société, puis le role du travail en general et comment un individu trouve sa place en general au sein de celle-ci. Il est loin d’etre beat sur le sujet et met autant en avant pistes de reflexions que pieges et autres facilités.
Le mot de la fin
J’ai clairement dévoré le livre et je ne peux que le recommander a ceux qui se posent des questions sur leur place et role dans la société. Je suis aussi conscient d’etre extrêmement chanceux d’avoir la possibilité de me poser ce genre de questions.