Pris suite à une discussion avec Lex Tutor et pensant avoir une analyse centrée sur le genre de littérature que je lis le plus, la SF(FF). Dans mon idée, c’était un pendant littérature SFFF des livres, recherchés et thèses sur l’utilisation des memes issus d’internet ou des jeux vidéo dans la sphère publique et notamment les manifestations de ces dernières années, en France avec les Gilets Jaunes ou ailleurs.

Dans l’ensemble, c’est un travail académique très poussé, qui revient dans le détail sur les différents genres abordés et l’évolution de leur réception dans la sphère publique et la culture populaire au sens large. En un sens, le livre essaie de corriger un des angles morts du Syndrome Magneto a savoir le traitement du young adult et de la littérature de SFFF de moins de 50 ans.

Mais rapidement, j’ai eu l’impression que cette volonté de définir précisément les termes du sujet (Usages politiques de la fantasy et de la science fiction) empêche de traiter le sujet finement. Plus précisément, j’ai l’impression que l’autre traite d’une part des usages, de l’autre de la politique de la SFFF. La toute dernière partie du livre aborde quelque peu l’usage politique de la SFFF, sous un angle très américain/anglophone, mais j’avoue que le reste du livre m’avait déjà perdu et la lecture de cette partie a loin d’avoir été facile et je n’étais plus trop réceptif.

Par ailleurs, en commençant le livre, trois éléments m’avaient suffisamment marqués pour que j’en prenne note pour y revenir plus tard et vérifier comment ils avaient été traités.

Tout d’abord, l’auteur a l’air de concentrer sur les exemples ou le fond politique est justement juste un fond. Quid des auteurs dont les œuvres sont des manifestes (Ursula K Leguin, Le cycle Culture, Alan Moore, Ayn Rand, Terry Goodkind, Correia…).

Plus généralement, l’auteur se concentre principalement sur les messages libéraux (aka de gauche) et semble passer sous silence tous les auteurs réactionnaires qui ont des fans qui prennent leurs messages tres à cœur et sont prêts à les mettre en œuvre.

Enfin, l’autrice n’aborder pas les usages « vibes » par les tech bros prennent un élément des œuvres de fiction et essaient de nier les aspects politiques des œuvres dont ils s’inspirent (Palantir, Metavers et Snow Crash etc…). Combien essaient de s’inspirer du film Minority Report tout en niant la description de la dystopie qui y est décrite ?

Le mot de la fin

Soyons franc : j’ai eu du mal avec ce livre. Il y a des éléments d’analyse intéressants mais j’ai l’impression que certains axes importants auraient mérité d’être traités.