Un des livres dont j’attendais beaucoup. Peut être trop.

De quoi ça parle ?

C’est une version retravaillée de la thèse de l’auteur sur les journaux au Japon. Travail de sociologie basé notamment sur un travail en immersion au Asahi Shinbun.

Je ne sais pas si c’est parce que je connais très mal le milieu de la sociologie et que j’ai lu très peu de livres issus du milieu, mais je suis resté sur ma faim.

Le livre est une mine d’information sur l’organisation des entreprises de presse au Japon et le travail des journalistes en leur sein. Le travail est très complet et couvre des aspects relativement peu traités ailleurs comme l’informatisation des rédactions ou la féminisation des métiers.

C’est un très bon complément au livre La face cachée du Japon puisqu’il permet de mettre en lumière comment les différents sujets abordés par Karyn Nishimura-Poupée sont produits.

Cependant

Mon principal souci avec le livre est étonnamment qu’il est fait “en immersion”. C’est un travail nécessaire mais qui, au final, m’intéresse moins que les articles et les angles qui sont pris par les différents journaux. Je suis l’actualité japonaise de loin et je suis toujours surpris de lire a quel point les articles sont très majoritairement des recopies des communiqués de presse des institutions suivies par les journalistes.

César Castellvi met très bien en contexte l’importance du fait divers dans la formation des journalistes et la dépendance aux institutions via les clubs de presse. Mais la relation avec les tabloïds, dont sont issus la majorité des articles d’investigation, avec ces grands journaux est pour moi un point important a traiter. Ou tout simplement pourquoi les grands journaux nationaux ne font que très peu de journalisme d’investigation.

Mais c’est certainement le sujet qui m’intéresse et pas le coeur de la recherche et de la thèse.

Le mot de la fin

A lire.

Mais je suis resté sur ma faim.