Un livre acheté un peu sur un coup de tête après que Tristan Félix l’a recommandé sur Instagram.

De quoi ça parle ?

Le livre revient sur l’invisibilisation et les discriminations contre les Ainus au Japon.

Même si l’auteur inclut l’histoire des discriminations, toujours d’actualité, contre les Ainus, il inclut le sujet dans les recherches sur les discriminations en général (de genre, d’origine, LGBT+ etc). Il tire ses exemples dans tous ces domaines mais aussi son expérience personnelle et son histoire familiale, étant lui-même Ainu et chercheur spécialiste du sujet.

Le livre alterne entre chapitres d’explication ou de présentation des recherches sur le sujet et petites saynètes illustrées par la co-auteure.

Une partie importante de la discussion porte sur l’émergence et la constitution de l’identité japonaise au 19è siècle sous l’influence européenne et américaine.

Le mot de la fin

Ce n’est pas le livre idéal si vous souhaitez en apprendre sur les ainus et leurs conditions de vie, mais, dans l’ensemble, le livre est une très bonne entrée en matière sur les discriminations au Japon. Et une mine de vocabulaire utile sur le sujet si, comme moi, vous n’êtes pas au top sur le sujet. J’ai aussi bien aimé pouvoir placer les livres de Takiji Kobayashi dans leur contexte et du point de vue des colonisés

Avec un peu de recul, je réalise que la discrimination des burakumins est un angle mort du livre.

Le partenariat entre Kitahara Mokotunas (chercheur) et Tabusa Eiko (illustratrice, auteure de livres féministes) est particulièrement pertinent vu l’angle du livre.